Catégorie:LA CO-CREATION

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=LE PROCESSUS DE CO-CREATION ET SON REFERENTIEL DE COMPETENCES=
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Cette catégorie est le support étendu d'un référentiel de formation consacré à la co-création artistique. La première partie aborde de façon synthétique le sujet et donne également des pistes théoriques. Cette approche est complétée par des vademecum, conçus autour d'études de cas. La première, Ark0, est  celle d'un projet lié (entre autre!) à l'art contemporain, né en Colombie avant de prendre pied en France. La seconde, Gangplank, relate les rassemblements d'acteurs européens du monde du spectacle vivant, essentiellement techniciens mais pas que, se réunissant pour développer des outils leur permettant autant de répondre aux besoins des mises en scène, que de questionner celles-ci et faire évoluer la notion de dramaturgie ("dramatoolgy").
  
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=='''Tentative de définition'''==
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Ne pouvant trancher sur la primauté de l’œuf ou de la poule, sont proposés un chapitre recensant des outils existants pouvant être mis à profit lors d'une création collective, qu'ils soient graphiques, organisationnels, issus du secteur informatique et/ou de la culture libre, ainsi qu'une annexe permettant d'aller fouiner à loisir dans des ressources non ou partiellement exploitées dans les précédents documents, dans l'idée à la fois d'approfondir le sujet comme d'ouvrir un peu plus le champ des possibles.
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Il est intéressant de noter que le terme de co-création a émergé dans le domaine du marketing et a notamment été formalisé comme suit par Piller, Ihl et Vossen en 2010 : “La co-création est un processus actif, créatif et social, fondé sur la collaboration entre les marques et les utilisateurs, et qui est initiée par la marque à l’attention de ses utilisateurs.” <br>
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Appliquée au domaine des arts, cette définition pourrait donc être retranscrite ainsi : « La co-création est un processus actif, créatif et social, fondé sur la collaboration entre les artistes et leurs publics et qui est initié par l'artiste à l'attention de ses publics et diverses parties prenantes (techniciens, mécènes, institutions publiques etc.). »
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Si d'un point de vue marketing, la motivation qui pousse à co-créer est évidente : vendre plus, on peut légitimement questionner l'intérêt d'une co-création artistique. Pourquoi associer diverses parties prenantes à un processus co-créatif ? Comment le jeu en commun se dépasse-t-il vers la création d'une œuvre ? <br>
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Enfin, comme il s'agit d'un wiki, nous ne pouvons pas vous souhaiter une simple bonne lecture, mais vous invitons également à nous rejoindre et amender ou commenter cet ouvrage, l'onglet Discussion en haut à gauche de chaque page étant à votre disposition pour cela: bonne relecture et co-écriture donc!
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Comment les personnes parviennent-elles à dominer leur quant-à-soi en faveur de l'ouvrage commun ? <br>
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Que signifie « associer » ? Quels seraient les différents niveaux de participation ? Pour quelle finalité à chaque fois ? Art collectif vs travail collaboratif ? <br>
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D'un point de vue pédagogique, et pour aller plus loin, comment parvenir à faire émerger le meilleur des étudiants pour une création collective plus valorisante que la somme des contributions individuelles que personne ne cherchera plus à identifier ni mettre en avant ? Une création peut-elle vraiment être individuelle ? ...
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=='''Quelques éléments de contexte sur l'évolution de la création…'''==
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== Le processus de co-création et son référentiel de compétences ==
  
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« Aujourd’hui la compétence est devenue collective, on n’est plus compétent tout seul. » Norbert Alter, sociologue et professeur à l'université de Paris Dauphine
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[[Co-creation_referentiel|Lien vers le référentiel lui-même]]
  
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{| class="wikitable centre" width="80%"
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''Table des matières''
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! scope=col |
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! scope=col | Avant
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! scope=col | Après
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| width="33%" |
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'''Ce qu’est un artiste'''
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Un poste
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Un rôle
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'''Ce que couvre la notion d'artiste'''
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Un savoir-faire (sculpture, gravure, peinture, photo)
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Un ensemble de tâches et de spécialités  (développements logiciel, interaction sociale, communication  …)
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|-
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| width="33%" |
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'''Ce que vous faites'''
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| width="34%" |
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Vous « possédez » un savoir-faire et l'exploitez
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Vous « contribuez » au sein d’équipes élargies
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|-
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'''Comment l'artiste est considéré'''
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| width="34%" |
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Producteur d'objets artistiques reconnus et circonscrits
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| width="37%" |
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Initiateur et contributeur de concepts à mettre en œuvre
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(propriété des tâches et projets au sein d’une équipe)
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|-
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'''Comment peut-on envisager la progression d'une carrière'''
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| width="34%" |
+
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Œuvre de mieux en mieux reconnues et pièces qui se vendent en proportion
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| width="37%" |
+
−
Spécialisation et expérience accrues, projets publics de plus en plus larges et ouverts
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|-
+
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| width="33%" |
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'''Comment vous êtes reconnu(s)'''
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+
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Par la cote de vos œuvres sur le marché
+
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| width="37%" |
+
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Par l'impact public de vos projets, la reconnaissance par vos pairs de vos résultats, compétences et par la sollicitation de vos compétences
+
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|-
+
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| width="33%" |
+
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'''Rôle dans l’encadrement'''
+
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| width="34%" |
+
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Diriger un/des assistant(s)
+
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| width="37%" |
+
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Monter et mener des équipes, contribuer, inspirer, encourager et coacher autrui
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|-
+
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| width="33%" |
+
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'''Comment vous y parvenez'''
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| width="34%" |
+
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En ayant plus de productivité, en répondant au marché
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| width="37%" |
+
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En approfondissant vos compétences, en améliorant les projets et en réalisant plus de tâches au sein de ceux-ci
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|-
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| width="33%" |
+
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'''Outils et instruments de travail'''
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| width="34%" |
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Appareillage conventionnel (pigments & palette, marteau & burin, appareil photo...)
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| width="37%" |
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Modèles capacitaires, outils de partage de connaissances, réseaux sociaux, marketing viral, adaptation constante des moyens aux projets
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|-
+
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|}
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# Tentative de définition
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# Quelques éléments de contexte sur l'évolution de la création…
 +
## Les compétences les plus demandées
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## Les aptitudes indispensables
 +
## Des modalités de travail qui évoluent
 +
# Bref, le professionnel idéal
 +
# Tentative de classification
 +
# Listage de compétences
 +
# De la diversité des relations au sein d'un projet collectif
 +
# De la nature de l’œuvre
 +
# De la participation des publics
 +
# Les outils disponibles
  
−
===Les compétences les plus demandées :===
+
== vademecum ==
−
* Innovation;
+
−
* Relations aux commanditaires, force de conviction;
+
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* Maitrise du numérique.
+
−
===Les aptitudes indispensables :===
+
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* Travail en équipe;
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* Gestion du stress ;
+
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* Adaptabilité.
+
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===Des modalités de travail qui évoluent vers :===
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* Du télétravail
+
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* De l’entrepreneuriat
+
−
* Du multi-emploi
+
  
−
« Parmi les métiers les plus concernés par la montée en puissance du travail indépendant, figurent ceux à caractère créatif ou intellectuel, où la demande en main-d’œuvre ponctuelle est historiquement forte. Ce sont ces métiers créatifs qui ont initié le phénomène des « slashers » : des indépendants qui exercent deux activités parfois très différentes (journaliste/céramiste, graphiste/correcteur), savent gérer leur réseau pour vendre leurs prestations, et tirent parti de leur indépendance. 
+
==='''ProjetArk0'''===
  
−
=='''Bref, le professionnel idéal'''==
+
[[Co-creation_ark0|Accès au document]]
−
* Est « agile » et capable :
+
−
** d’apprendre de façon continue,
+
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** de communiquer efficacement,
+
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** d’être réactif et serein face au changement et dans des environnements complexes,
+
−
** de travailler en équipe,
+
−
** de maîtriser les nouvelles technologies.
+
  
−
* rebondit de performances en projets selon une mobilité horizontale plutôt qu'en occupant une niche artistique lié à un seul savoir-faire
+
====Présentation synthétique ====
 +
* Acteurs : Paula Velez, les habitants de Rincon del Mar, de Pontevedraverde, Unloquer/Medellin, les festivaliers de l'estive numérique et d'Apadoloup, Artefacts, les participants de l'atelier au 108
 +
* Disciplines : arts plastiques, ecosophie, bioarchitecture, bricolage
 +
* Géographie : Colombie, France, Orléans
 +
* Période de réalisation : depuis 2008
 +
* Objet du projet :
  
−
* valorise ses softs skills (expression écrite et orale, comportement en collectif – ténacité, dynamisme, curiosité, ouverture d’esprit, sens de l’innovation- communication interpersonnelle), autant que ses compétences techniques et une connaissance sectorielle.
+
==='''le collectif Gangplank'''===
 +
[[Co-creation_gangplank|Accès au document]]
 +
==== Présentation synthétique ====
 +
* Acteurs : un groupe informel et fluctuant de techniciens et artistes du spectacle vivant rassemblé autour de l'éclairagiste Bruno Pocheron
 +
* Discipline : vidéo, lumière, mise en scène, dramaturgie, décors
 +
* Géographie : Allemagne, France, Croatie avec des participants venant essentiellement des Balkans, du Bénélux, d'Amérique du Nord, de France et d'Allemagne
 +
* Période de réalisation : initié en 2010, série en cours
 +
* Objet du projet :
  
−
=='''Tentative de classification'''==
+
== Les statuts ==
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À l'instar de l'environnement toujours plus complexe dans lequel les entreprises évoluent, l'artiste, lui aussi est confronté à des dispositifs créatifs plus complexes parce que pluridisciplinaires, multimédia, portés par des équipes multilingues, sur des temps de montages longs ou à durée peu déterminée au moment de la conception, et exigeant de plus en plus une interaction avec des publics variés. La question posée n'est donc plus celle du pourquoi de la co-création mais bien plutôt celle du comment. Si les processus de création artistique ne sont pas tous aussi complexes, ils sont désormais tous le fruit d'une collaboration même minimale.  
+
La mise en place de projets collaboratifs portés par des professionnels interroge nécessairement la forme juridique de ceux qui en sont les acteurs. Le choix de la forme juridique renvoie à différents types de questionnements quand à la place et au rôle de l'artiste dans le projet, à ses besoins et à ses envies en matière de statut social ou encore au mode de gouvernance souhaité.
  
−
Nous proposons donc 5 niveaux de gradation entre ces 2 extrêmes : de la simple consultation à la véritable co-création.
+
Parmi les différents statuts qui existent, nous présentons ici les formes suivantes : groupements d'employeurs, Coopératives d'Activités et d'Emploi, SCOP, SCIC. Mais pour des raisons qui nous semblent aussi évidentes, nous questionnerons aussi le cadre de la multi-activité et la compatibilité de certains statuts.
  
−
'''1. Consultation'''<br>
+
===Différents formes juridiques :===
−
L'artiste fait réagir un entourage, un public, des techniciens sur un concept ou une réalisation et décide seul de modifier ou pas son idée de départ.<br>
+
* [[Groupement d'Employeur|Groupement d'Employeur]] 
−
'''2. Interactivité'''<br>
+
* [[Coopérative d'Activités et d'Emploi|Coopérative d'Activités et d'Emploi]] : + expérience d'Artenreel #1 SV et Cara Bis concernant l'audiovisuel et le cinéma.
−
L'artiste conçoit un dispositif finalisé et laisse différentes possibilités au public d'agir dessus.<br>
+
* [[Société Coopérative de Production|Société Coopérative de Production]]
−
'''3. Contribution'''<br>
+
* [[Bureau de Production|Bureau de Production]]
−
L'artiste conçoit un dispositif finalisé qu'il propose à des publics ou des techniciens d'enrichir ou d'augmenter.<br>
+
−
'''4. Collaboration'''<br>
+
−
L'artiste propose un cadre et une vision qu'il ouvre à des publics ou des techniciens et la création est le fruit du groupe ainsi constitué.<br>
+
−
'''5. Co-création'''<br>
+
−
L'artiste est à l'initiative d'un collectif qui décide ensemble de ses objectifs et de ses modalités. La création peut être une réalisation matérielle ou résider dans le processus même de co-création.<br>
+
  
−
Enfin, on désignerait par coopération, le travail entre différents collectifs.
+
===Compatibilités entre certains statuts :===
 +
* [[Régime général & Intermittence|Régime général & Intermittence]]
 +
* [[Entreprise Individuelle & Intermittence|Entreprise Individuelle & Intermittence]]
 +
* [[Entreprise Individuelle & Régime général|Entreprise Individuelle & Régime général]]
 +
* [[Intermittence_droits_auteurs_voisins|intermittence, droits d'auteurs & droits voisins]]
 +
* [[Intermittence & Régime Général|Intermittence & Régime Général]]
  
−
=='''Listage de compétences'''==
+
===Question des droits d'auteurs et projet collaboratif : ===
 +
Le droit d’auteur il est régi par le Code de la Propriété Intellectuelle, il permet aux auteurs, d’une part, d’être rémunérés en contrepartie de l’exploitation de leurs œuvres, et d’autre part, de protéger leurs œuvres.<br>
 +
Le droit d’auteur s’applique à toutes les « œuvres de l’esprit », quel qu’en soit le genre, la forme d’expression, le mérite ou la destination, il s’acquiert sans formalités, du fait même de la création, de l’exécution ou de la fixation de l’œuvre.<br>
 +
Les auteurs jouissent des droits d’exploitation toute leur vie et ces droits persistent au profit des héritiers pendant 70 ans après la mort de l’auteur. Au-delà de ce délai les œuvres tombent dans le domaine public.<br>
  
−
[[Fichier:lissage.png|vignette|gauche|100px|570px]] <br>
+
* [[Œuvres de collaboration|Œuvres de collaboration]]
 +
* [[Œuvres collaboratives|Œuvres collaboratives]]
  
 +
== Outils ==
  
  
 +
[http://documentation.artefacts.coop/index.php/Co-creation_outils les outils]
  
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== Autres ressources ==
  
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[http://documentation.artefacts.coop/index.php?title=Co-creation_autres_ressources le lien vers les autres ressources]
−
Ces 5 niveaux participatifs mettent en œuvre des compétences différentes selon qu'on se place du côté de l'artiste à l'initiative du projet (à défaut d’œuvre finie!) ou du côté de l'artiste, du public, du technicien qui rejoint le collectif.<br>
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Ainsi, par exemple, au niveau 1, la capacité à énoncer clairement une idée est décisive si on veut pouvoir collecter des retours pertinents. A contrario, il est aussi décisif d'être capable d'entendre une critique, de faire preuve de résilience, voire de distance si tous les avis sont positifs mais peu nourris. Du côté de celui qui est consulté, il faut savoir argumenter un point de vue tout en acceptant qu'il ne soit pas forcément pris en compte.<br>
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Voici donc pour chacun des niveaux, le type de compétences associées (celles-ci sont cumulatives) :
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{| class="wikitable centre" width="80%"
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|-
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! scope=col |
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! scope=col | Artiste
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! scope=col | Participant
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|-
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| width="33%" |
+
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'''Interactivité'''
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| width="34%" |
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Faire preuve d' empathie
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Accepter le détournement
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| width="37%" |
+
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Accepter l'incertitude
+
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Se mettre en position d'agir
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|-
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| width="33%" |
+
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'''Contribution'''
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| width="34%" |
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Définir des objectifs
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Définir des tâches
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Identifier les ressources nécessaires
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+
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Mobiliser des contributeurs
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+
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Assigner des rôles
+
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+
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Valoriser des contributions
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| width="37%" |
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Identifier clairement le périmètre de sa contribution
+
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Exprimer ses motivations
+
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Connaître ses compétences
+
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Rendre compte
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|-
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| width="33%" |
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'''Ce que vous faites'''
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| width="34%" |
+
−
Vous « possédez » un savoir-faire et l'exploitez
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| width="37%" |
+
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Vous « contribuez » au sein d’équipes élargies
+
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|-
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| width="33%" |
+
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'''Collaboration'''
+
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| width="34%" |
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Partager une vision
+
−
 
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Faire confiance
+
−
 
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Faciliter l'expression de chacun
+
−
 
+
−
Valoriser la diversité de points de vue
+
−
 
+
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Se remettre en question
+
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+
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Résoudre les conflits
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| width="37%" |
+
−
Faire preuve d'initiative
+
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Etre autonome
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+
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Ne pas prendre les choses personnellement
+
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Convertir les contraintes en opportunités
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|-
+
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| width="33%" |
+
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'''Comment peut-on envisager la progression d'une carrière'''
+
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| width="34%" |
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Œuvre de mieux en mieux reconnues et pièces qui se vendent en proportion
+
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| width="37%" |
+
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Spécialisation et expérience accrues, projets publics de plus en plus larges et ouverts
+
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|-
+
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| width="33%" |
+
−
'''Co-création'''
+
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| width="34%" |
+
−
Partager ses idées et ressources
+
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+
−
Soutenir le collectif avant son intérêt personnel
+
−
 
+
−
Accepter qu'une œuvre nous échappe
+
−
| width="37%" |
+
−
Prendre en compte les personnalités des autres pour interagir avec eux
+
−
 
+
−
S'approprier une démarche pour la relayer vers d'autres
+
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+
−
Mobiliser des ressources complémentaires
+
−
|-
+
−
|}
+
−
 
+
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=='''De la diversité des relations au sein d'un projet collectif'''==
+
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Quels types de relation l'artiste noue-t-il au sein d'une démarche collective ? Le premier type de relation peut être contractuel et donner lieu à une rémunération financière. L'artiste monte un projet collectif car il a besoin de compétences qu'il ne détient pas et les «achète » auprès d'autres artistes ou techniciens. A l'autre bout du spectre, l'artiste embarque des personnalités bénévoles portées par une vision qu'elles vont nourrir. Ces deux cas extrêmes permettent déjà de dessiner deux polarités de gouvernance aux logiques inverses : très centralisée et verticale dans le premier cas et partagée et horizontale dans le second. La transaction financière n'inscrit pas forcément les relations dans l'une ou l'autre des polarités. En effet, on pourrait penser qu'elle  oblige à un effort de contractualisation et donc de définition de la nature de la participation de chacun, or cette conséquence est loin de se vérifier. Et surtout, la qualité de la gestion de projet et du travail en équipe ne peuvent être garantis ni par l'un ou l'autre des modes de relation ou de gouvernance.
+
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[[Fichier:Delaconsultationalacocreationconcentrique aplatie petit.png|800px]]
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=='''De la nature de l’œuvre'''==
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Parallèlement, la nature de la participation peut amener à identifier deux types d'œuvres également : celle qui résidera dans la réalisation d'une production finale, d'un objet ou bien celle qui tiendra au processus vécu, à l'émergence d'une situation, à l'expérience d'une transformation. <br>
+
−
Et au-delà du processus de création collective, nous pouvons aussi imaginer qu'une licence libre soit accordée à l’œuvre autorisant des modifications par tous, en tous temps. Quid du final cut ?
+
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De la participation des publics
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De plus en plus de projets, objets de commandes publiques par exemple, imposent une démarche participative. Cette apparente contrainte peut devenir une véritable opportunité si elle est considérée très en amont de la conception : qu'elle soit intégrée au processus de création ou prise en compte seulement dans un objet final. La logique d'instrumentalisation des uns au service des autres n'est pas exclue mais ne fonctionne que si elle est clairement affichée et acceptée par toutes les parties prenantes. Par contre, si l'enjeu consiste à créer les conditions d'un échange où chacun trouve son compte, la participation doit être gratifiante pour tous. Quel système d'incitations penser ? Gagner la confiance est un préalable indispensable même pour une participation simplement consultative. L'artiste doit pouvoir non seulement imaginer mais aussi faire la preuve tangible de « l'intérêt » de la participation en établissant des indicateurs pertinents.<br>
+
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Et pour convaincre, il ne peut pas se limiter à 2 alternatives : participer ou pas. Il lui faut proposer différentes modalités participatives en fonction des différents types ou niveaux de motivation. Et présenter explicitement les motivations artistiques d'une démarche ouverte.
+
−
Enfin, dans une logique d'appropriation par des tiers d'une initiative, on peut coupler les bénéfices de la participation avec des impacts à priori complètement exogènes à la démarche, de sorte que les participants poursuivent le processus parce qu'ils trouvent un intérêt ailleurs qu'au point de départ et qu'ils veulent en conserver les acquis.<br>
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=='''Les outils disponibles'''==
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−
On peut ainsi résumer les savoir-faire à réunir pour mener à bien une co-création:
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* être à même de favoriser l'expression au sein d'un groupe
+
−
* savoir prendre une décision à plusieurs
+
−
* savoir organiser la répartition des tâches de manière dé-hiérarchisée
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−
* savoir rendre visuellement les réalisations comme les processus
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Les outils à notre disposition pour mener à bien ces actions sont nombreux, et vont en général bien au-delà de ce que l'on pratique le plus souvent, tels les principes de vote à scrutin majoritaire, que l'on applique le plus souvent mécaniquement. Hors il existe un grand nombre d'alternatives, on peut ainsi mentionner les différentes méthodes de vote pondéré, dont la méthode Condorcet, qui permette de s'exprimer sur tous les propositions candidates, et non sur une seule. Néanmoins, il apparaît que bon nombre d'organisations tels que les hackerspaces et autres collectifs issus du mouvement de la culture libre privilégient des méthodes ne faisant pas appel au vote, soit par recherche du consensus global, soit par activation d'un principe de consensus implicite et réparable (adhocracy). On a ainsi vu la figure du facilitateur, qui a été formalisée dans des processus d'écriture de logiciel ou de projets industriels, progressivement rejoindre par perfusion le monde la culture et de la communication. Il en est ainsi de la méthode du booksprint/libérathon, mise au point par le musicien néo-zélandais Adam Hyde. Il s'agit de privilégier l'auto-organisation et l'orientation des activités de chacun au meilleur de ses envies capacités, et non en fonction d'un modèle-/objectif préétabli. On peut citer les projets menés par le groupe d'artistes bruxellois Constant ou la floraison d'Open Ateliers dans les fablabs français.
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=LES VADE MECUM=
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=='''Projet Ark0'''==
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[[Fichier:Ark0Logo.png|200px]]
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===Présentation synthétique ===
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* Acteurs :
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* Discipline :
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* Géographie :
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* Période de réalisation :
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* Objet du projet :
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=== Présentation du projet===
+
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[[Fichier:Ark0Tambour_mélèze.jpg|800px]]
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[[Fichier:Ark0OSwash vue de lexpo.jpg]]
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=='''Gangplank'''==
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===Présentation synthétique ===
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* Acteurs :
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* Discipline :
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* Géographie :
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* Période de réalisation :
+
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* Objet du projet :
+
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=== Présentation du projet===
+
−
 
+
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=OUTILS=
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+
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=AUTRES RESSOURCES=
+

Version actuelle en date du 17 Juilet 2017 à 16:35

Cette catégorie est le support étendu d'un référentiel de formation consacré à la co-création artistique. La première partie aborde de façon synthétique le sujet et donne également des pistes théoriques. Cette approche est complétée par des vademecum, conçus autour d'études de cas. La première, Ark0, est celle d'un projet lié (entre autre!) à l'art contemporain, né en Colombie avant de prendre pied en France. La seconde, Gangplank, relate les rassemblements d'acteurs européens du monde du spectacle vivant, essentiellement techniciens mais pas que, se réunissant pour développer des outils leur permettant autant de répondre aux besoins des mises en scène, que de questionner celles-ci et faire évoluer la notion de dramaturgie ("dramatoolgy").

Ne pouvant trancher sur la primauté de l’œuf ou de la poule, sont proposés un chapitre recensant des outils existants pouvant être mis à profit lors d'une création collective, qu'ils soient graphiques, organisationnels, issus du secteur informatique et/ou de la culture libre, ainsi qu'une annexe permettant d'aller fouiner à loisir dans des ressources non ou partiellement exploitées dans les précédents documents, dans l'idée à la fois d'approfondir le sujet comme d'ouvrir un peu plus le champ des possibles.

Enfin, comme il s'agit d'un wiki, nous ne pouvons pas vous souhaiter une simple bonne lecture, mais vous invitons également à nous rejoindre et amender ou commenter cet ouvrage, l'onglet Discussion en haut à gauche de chaque page étant à votre disposition pour cela: bonne relecture et co-écriture donc!

Sommaire

[modifier] Le processus de co-création et son référentiel de compétences

Lien vers le référentiel lui-même

Table des matières

  1. Tentative de définition
  2. Quelques éléments de contexte sur l'évolution de la création…
    1. Les compétences les plus demandées
    2. Les aptitudes indispensables
    3. Des modalités de travail qui évoluent
  3. Bref, le professionnel idéal
  4. Tentative de classification
  5. Listage de compétences
  6. De la diversité des relations au sein d'un projet collectif
  7. De la nature de l’œuvre
  8. De la participation des publics
  9. Les outils disponibles

[modifier] vademecum

[modifier] ProjetArk0

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[modifier] Présentation synthétique

  • Acteurs : Paula Velez, les habitants de Rincon del Mar, de Pontevedraverde, Unloquer/Medellin, les festivaliers de l'estive numérique et d'Apadoloup, Artefacts, les participants de l'atelier au 108
  • Disciplines : arts plastiques, ecosophie, bioarchitecture, bricolage
  • Géographie : Colombie, France, Orléans
  • Période de réalisation : depuis 2008
  • Objet du projet :

[modifier] le collectif Gangplank

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[modifier] Présentation synthétique

  • Acteurs : un groupe informel et fluctuant de techniciens et artistes du spectacle vivant rassemblé autour de l'éclairagiste Bruno Pocheron
  • Discipline : vidéo, lumière, mise en scène, dramaturgie, décors
  • Géographie : Allemagne, France, Croatie avec des participants venant essentiellement des Balkans, du Bénélux, d'Amérique du Nord, de France et d'Allemagne
  • Période de réalisation : initié en 2010, série en cours
  • Objet du projet :

[modifier] Les statuts

La mise en place de projets collaboratifs portés par des professionnels interroge nécessairement la forme juridique de ceux qui en sont les acteurs. Le choix de la forme juridique renvoie à différents types de questionnements quand à la place et au rôle de l'artiste dans le projet, à ses besoins et à ses envies en matière de statut social ou encore au mode de gouvernance souhaité.

Parmi les différents statuts qui existent, nous présentons ici les formes suivantes : groupements d'employeurs, Coopératives d'Activités et d'Emploi, SCOP, SCIC. Mais pour des raisons qui nous semblent aussi évidentes, nous questionnerons aussi le cadre de la multi-activité et la compatibilité de certains statuts.

[modifier] Différents formes juridiques :

[modifier] Compatibilités entre certains statuts :

[modifier] Question des droits d'auteurs et projet collaboratif :

Le droit d’auteur il est régi par le Code de la Propriété Intellectuelle, il permet aux auteurs, d’une part, d’être rémunérés en contrepartie de l’exploitation de leurs œuvres, et d’autre part, de protéger leurs œuvres.
Le droit d’auteur s’applique à toutes les « œuvres de l’esprit », quel qu’en soit le genre, la forme d’expression, le mérite ou la destination, il s’acquiert sans formalités, du fait même de la création, de l’exécution ou de la fixation de l’œuvre.
Les auteurs jouissent des droits d’exploitation toute leur vie et ces droits persistent au profit des héritiers pendant 70 ans après la mort de l’auteur. Au-delà de ce délai les œuvres tombent dans le domaine public.

[modifier] Outils

les outils

[modifier] Autres ressources

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